La joie de vivre adolescente

« T’as pas une cuillère Elodie, ce serait plus pratique pour manger nos danettes… »

« Ouais attends » (Elodie fouille dans son bureau, c’est bien connu c’est la qu’on range les cuillères)

« Ah c’est quoi ca ? Ah regardes Alice, c’était une lettre de réconfort que m’avait envoyé une copine après une rupture sentimentale, 96, j’étais en seconde…. Tiens lis »

Je la lis

« T’appelles ca du réconfort ? Quelle connasse cette fille qui t’écrit ! Attends je vais te la lire peut être que 14 ans plus tard tu porteras un œil différent »

En rouge je vous fais le commentaire de texte. Gros coefficient cet épreuve à deux ans du bac litteraire….

« Chère Elodie,

Sachant que les moments que tu traverses sont sensibles, je pense qu’un petit mot de réconfort serait le bienvenue.

Tu es bourrée de qualités, pour s’en apercevoir, certains ont besoin de cinq minutes, d’autres d’un an, et d’autres encore de plus longtemps. (Elodie j’espere que quelqu’un mettra moins de 25 ans à s’en rendre compte)

Dans une émission dont je ne me souviens plus du nom, (c’est toujours bien de citer ses sources) un psychologue exprimait son idée sur la force des femmes. Selon lui, la femme était la plus forte des deux composantes du couple, il expliquait que pour rompre une femme a besoin de deux minutes trente, un homme de trois ans. (donc tout mec qui quitte sa nana en moins de 3 ans est un ruptueur précoce)

La femme arrive à affronter la vérité si dure soit elle. Toi aussi tu es comme cela Henri t’aime, mais l’homme est si complexe que ses sentiments ne servent pas sa ligne de conduite. (il est complexe donc sa bonté le fait te quitter pigé ?)

Dans mes moments de « cafard noir » ou d’extrême tristesse, je me laisse aller à l’idée que l’homme est foncièrement mauvais, que la méchanceté est innée chez lui. (Dis , faut qu’elle arrête de lire les écrivains romantiques)

Baudelaire disait que de la plus grand douleur nait un chef d’œuvre, « la mort des amants » « la charogne », et c’est un message qui s’adresse à nous et que nous devons nous appliquer. (Que c’est gai, et si on allait se balader dans les catacombes la nuit hein ?)

Le vent tourne sans raison même s’il n’arrête pas d’exister pour autant….(qu’est ce qu’elle dit ? répètes !)

Henri te pousse à mettre un point final à votre histoire, il a fait le 1^er pas et il souhaite apparemment que tu termines le travail, alors si tu l’aimes fais ce qu’il te demande.(Le sacrifice à 15 ans ca vous dramatise tout)

En créole, il y a un proverbe qui dit « bambou plié mais pé késsé » , sous entendu que lorsque tu es écrouée (en tôle ???? déjà ?) sous les difficultés, plus rien ne peut t’atteindre tellement tu es bas, et tu n’as plus rien à perdre. (qui a dit que l’adolescence était une période insouciante)

Maintenant en faisant véritablement une croix sur Henri, tu te permets de remonter la pente puisqu’il est le seul élément à te tenir si bas. (si bas ? carrément ?)

Les plus vieux disaient que le temps cicatrise et que l’âge soigne ce genre de maladie, essayons de leur faire confiance.

Allez relèves toi ! Il n’est plante plus verte dans les champs et pourtant tu parais déjà perdre tes pétales. (Comprends pas là, c’est comme le truc du vent qui tourne). Tu es si jeune et pourtant apparaissent sur ton visage les traits de la vieille fatigue. (Apres Baudelaire, Ronsard !)

Dis toi que ce sont les expériences de la vie aussi douloureuses soient elles qui forgent la sagesse. (Allez encore une petite dizaine de rupture et tu seras prête).

Prompt rétablissement (le chagrin d’amour est une maladie, vas chercher tes anti-biotiques)

Kathy »

Elodie ! Elle te donne le flingue pout te tuer la !